samedi 11 octobre 2014

La fin et le commencement du livre / Elise Lamy-Rested (Colloque Derrida, ENS Ulm/IMEC)




Il n’aura pas échappé à un lecteur de Derrida que mon titre reprend, pour le modifier, celui du premier chapitre de De la grammatologie, « La fin du livre et le commencement de l’écriture », qui fut publié en 1967. Trente ans plus tard, en 1997, Derrida rédige une introduction à une discussion avec Roger Chartier et Bernard Stiegler, qui eut lieu à la Bibliothèque nationale de France. Elle est intitulée « Le livre à venir », en hommage, entre autres, à Maurice Blanchot. Dans ces deux textes, il est question du livre, mais pas exactement du même : il suffit en effet de lire la première phrase de chacun d’eux, pour se rendre immédiatement compte que les instruments conceptuels au moyen desquels Derrida le ou les pense ont radicalement changé. Or ceci ne tient pas seulement à la transformation de la pensée derridienne qui en trente ans serait enfin advenue à maturité, en se libérant notamment du style encore un peu académique, en tout cas largement pris dans les schèmes intellectuels des années 60, de De la grammatologie, mais aussi sans doute, au brutal changement de rythme que connaît le monde à la fin du XXème siècle. Le style de Derrida (quand je parle de style, j’en parle dans le sens le plus commun qui soit), c’est tout du moins mon hypothèse, accompagne une mutation présentée à la fois comme un temps de suspens, « le temps et la place d’une minuscule virgule dans un texte infini » (p. 31 PM), et un temps vertigineusement accéléré : « nous pourrions parler d’une secondarisation de la seconde même (…) ce qui change ainsi la face de tout sur la face du monde n’est qu’une petite fraction de fraction de seconde… » (ibid.). Le livre, ou plus exactement le problème livre, incarnerait donc ce brusque changement de rythme ou cette brusque suspension du temps, autour desquels tournent sans doute tout « Le livre à venir ». Qu’est-il donc arrivé au livre en trente ans ? C’est en commençant par faire une lecture croisée de De la grammatologie et du premier texte de Papier Machine, que je tenterai de formuler une réponse et de repenser ce que j’ai appelé, en parodiant le titre du premier chapitre de De la grammatologie, « la fin et le commencement du livre ».    
Je ne crois pas me tromper en affirmant que De la grammatologie obéit encore à un paradigme structuraliste, même si Derrida cherche à se départir du structuralisme, notamment saussurien, en en pensant justement la « fin » qu’il désigne parfois par telle périphrase : « la clôture d’une époque ». Le diagnostic derridien formulé dès l’ouverture du chapitre 1 est sans appel : « [L’] inflation du signe « langage » est l’inflation du signe lui-même, l’inflation absolue, l’inflation elle-même. Pourtant, par une face ou une ombre d’elle-même, elle fait encore signe : cette crise est aussi un symptôme. Elle indique comme malgré elle qu’une époque historico-métaphysique doit déterminer enfin comme langage la totalité de son horizon problématique. » Cette époque dont nous parle Derrida en reprenant le terme de Heidegger, est celle de la présence ou de la conscience qui se confond enfin, en ce début de deuxième moitié du 20ème siècle, avec le signifié. L’inflation du signe et la mise en crise du signifié révèleraient l’impossibilité d’une présence pleine qui n’existe que par et dans le langage. En effet, si la conscience se confond avec le langage, cela signifie qu’elle est continument travaillée par la matérialité d’un signifiant qui peut-être se laisse oublier ou qui peut-être se voit réprimé mais qui secrètement la structure tout entière. La mise en crise de l’époque du signifié correspond au retour du refoulé : la matérialité du signifiant ressurgit, mettant en question l’idéalité et l’identité de la conscience au profit du jeu de la différence entre les signifiants. Telle est l’époque historico-métaphysique au sein de laquelle naît la philosophie derridienne et dont elle cherche à se départir. Car ce que Derrida appelle « l’écriture » n’est justement pas le jeu des signifiants, elle est cet espacement entre les signes qui ouvre le signe sur son au-delà. Elle est une dynamique sans commencement ni fin, qui en appelle à un substitut matériel ou à un support technique dont la forme et la matière dépendent toujours du contexte historique. Si Derrida parle de « commencement de l’écriture », c’est uniquement en ce que cette écriture, qu’il nomme aussi différance, en se délivrant enfin de la répression exercée par la conscience ou le signifié, peut commencer à se laisser penser. Avec la prolifération du signe, c’est le signe lui-même qui finit par s’exténuer. Le texte est en fait cette écriture infinie qui ne se laisse border par aucune limite et ne se laisse contenir dans aucun livre qui n’est pas simplement identifiable au livre papier. Dans De la grammatologie, le livre est en effet d’abord compris comme la totalité du signifiant qui est encore, malgré lui, dépendant du signifié. Dans les termes mêmes de Derrida, « L’idée du livre, qui renvoie toujours à une totalité naturelle, est profondément étrangère au sens de l’écriture. Elle est la protection encyclopédique de la théologie et du logocentrisme contre la disruption de l’écriture, contre son énergie aphoristique et (…) contre la différence en général. Si nous distinguons le texte du livre, nous dirons que la destruction du livre, telle qu’elle s’annonce aujourd’hui dans tous les domaines, dénude la surface du texte. Cette violence nécessaire répond à une violence qui ne fut pas moins nécessaire. » (p. 30-31). Dans cette citation, Derrida glisse d’une définition du livre à une autre : le livre comme ultime figure onto-théologique devient le livre que l’on tient dans les mains, que l’on feuillète, que l’on parcourt debout, assis, accroupi ou couché d’un œil distrait ou attentif, le livre que l’on dépose dans une bibliothèque et qui forme un tout sur lequel on peut gloser pendant des heures pour peu qu’on l’ait lu ou fait semblant de le lire. Ces livres-là, nous dit Derrida dans De la grammatologie, s’essoufflent, ils sont en fin de course, obsolètes, dépassés, sans avenir. Le temps du livre, qui est le temps de la patience, le temps du calcul et de la présence se trouve disloqué par la violence de l’écriture dont la temporalité est discontinue et dont le passé, inconnaissable, est en fait toujours à venir.
Dans Papier Machine, l’à venir du livre s’écrit cette fois en quatre mots. Il n’est plus simplement le livre total dont le livre papier ne serait qu’un avatar, il est un livre qui résulte de l’« incorporation électronique et virtualisante » (p. 20) du livre papier qui n’a donc jamais été incompatible avec ce que Derrida appelle le texte, comme une lecture rapide de De la grammatologie aurait pu le laisser croire. Qu’est-il arrivé au livre en 30 ans ?, me demandais-je tout à l’heure. Derrida nous a donné la réponse : il a été incorporé par les nouvelles technologies. Au livre imprimé sur le papier ou l’écorce s’est substitué, en moins d’une fraction de seconde, le livre électronique ; et au paradigme structuraliste qui servait encore à penser le livre dans De la grammatologie s’est substitué un style singulier, extrêmement fluide qui emprunte largement au vocabulaire des nouvelles technologies, même si celui-ci reste néanmoins marqué par celui de la linguistique. En 30 ans, une histoire de plusieurs millions d’années « qui [a] transform[é], et de façon progressive et par mutations brusques, le rapport du vivant à soi et à son milieu… » et auquel on a cru pendant très longtemps, a été brutalement interrompue, mise en suspens par une « minuscule virgule » (p. 30) ; ce qui nous a juste donné le temps de nous apercevoir que le texte était infini et que l’histoire ne s’était en fait jamais laisser tenir en main. Ce temps de suspens, cette ponctuation n’est donc pas le temps nécessaire à la reprise du souffle d’une histoire linéaire, elle est plus exactement la brisure d’une temporalité qui n’est pas simplement disloquée mais dont le rythme s’est vertigineusement accéléré. Il ne s’agit pas simplement d’une époque de retrait, comme aurait pu le dire Heidegger, mais on assiste aussi au surgissement d’un autre temps, ou peut-être, aussi, au surgissement du temps de l’autre, qui brusquement a fait sauter la répression qui s’est longtemps exercée contre lui. Ce temps est celui d’une profonde, radicale et ultra rapide mutation qui ne se fonde sur « aucun modèle et aucune norme à reproduire » (p. 31) et qui reste donc incalculable. Ce temps-événement est aussi, disais-je, celui de la prolifération tout azimut des nouvelles technologies qui ont littéralement « incorporé » le livre.
« Le livre a été incorporé par les nouvelles technologies ». Voilà une bien curieuse expression que Derrida entend dans son sens le plus littéral et qui donne du corps, de la vie et du souffle à ce qu’on pense n’être même pas mort, à savoir le livre ou la machine : « cela respire ou vit comme le souffle d’une infime et presque invisible ponctuation » (p. 30). Derrida nous décrit l’apparition d’un monstre ou d’un mutant ni tout à fait humain ni tout à fait animal ni tout à fait machine, et cet hybride pourrait bien être le livre à venir qui ne formerait plus cette totalité que l’on dépose dans une bibliothèque, mais qui se confondrait avec des processus textuels infinis et ouverts à tous, qui quant à eux modifieraient « le rapport du visage, des yeux, de la bouche, du cerveau au reste du corps, à la station debout, à la main, au temps, à la vitesse, etc. » (p. 31). Ce livre étrange qui s’annonce aujourd’hui même, que l’on peut penser mais non se représenter de manière déterminée, nous travaille sans cesse et nous transforme à notre insu.
Mais plus précisément, ce qui est peut-être en jeu dans ce court texte de Papier de Machine, c’est la question de la mémoire qui est inséparable de la matière, comme nous l’indique le titre de la première partie du livre, « Matière et mémoire », que Derrida avoue un peu loin, dans le deuxième texte de Papier Machine, « Le ruban de la machine à écrire »,  avoir volé à Bergson et à Ponge (p. 39). Car derrière ce rêve du livre à venir, se dissimule en fait toute la philosophie derridienne de la survie, dont nous allons voir qu’elle est une autre forme d’écriture et dont la temporalité, qui échappe au présent, est simultanément passée et à venir. Selon Derrida, la survie, qui excède le vivant aujourd’hui physiquement ou biologiquement présent, est inséparable d’un substitut matériel qui seul peut se transmettre de génération en génération. Ni réductible à du biologique ni réductible à du spirituel, la survie est d’abord le lien entre les vivants d’hier, aujourd’hui physiquement disparus, et ceux de demain, aujourd’hui non encore apparus. La survie est donc bien une mémoire qui résiste à son anéantissement, c’est-à-dire à l’irreprésentable ou à l’effacement irréversible, en produisant et en se préservant dans des représentations dont la « représentation consciente » (Vorstellung en terme husserlien) n’est que le dernier avatar. C’est bien le concept de phainesthai qui est ici, comme souvent, en jeu. La survie est une machine à produire des représentations qui sont d’abord des représentations phantasmatiques ou, dans les termes du « Livre à venir », « des figures marines, abyssales, fantomales, numériques ou numérologiques » (p. 21). La survie est une représentation matérielle qui peut bien prendre une infinité de formes en fonction du contexte dans lequel elle s’inscrit, mais qui garde chaque fois la trace d’une disparition. Elle est arbitraire et conventionnelle, même si elle est absolument nécessaire. Elle se détache de son géniteur dont on a depuis longtemps perdu la trace, et se répète en se déformant au gré de chaque singularité. L’histoire du livre se confond en fait avec l’histoire de cette représentation ou de cette mémoire. Le livre garde en lui la marque d’une lutte : si la chaîne signifiante est infinie (« il n’y a pas de hors texte »), le livre se referme illusoirement sur un sens. Ce dernier geste est celui d’une conscience qui résiste au débordement propre à la survie. La survie en effet ne cesse d’excéder le présent, pour se perpétuer mécaniquement, en suivant la dynamique d’une itération qui prend corps dans une représentation fantasmatique pas toujours visible, et dont le phénomène, comme nous l’avons déjà vu, n’est que la forme idéale. En encore d’autres termes, la sur-vie se confond avec ce substitut technique transmissible de génération en génération par le biais de la répétition et qui garde en vie les morts. Le vivant d’aujourd’hui, en incorporant ce substitut et en lui donnant une autre forme – celle de sa singularité – permet à la tradition de se préserver et de se perpétuer. Ce peut-être une citation, ce peut être un mot, ce peut être une image, ce peut être n’importe quel objet qui est toujours susceptible de devenir un fétiche. En incorporant ce substitut technique, le vivant d’aujourd’hui se laisse affecter par une altérité qui survit machinalement en celui-ci. C’est bel et bien de télécommunication que nous parle Derrida, très longtemps après l’Introduction à l’origine de la géométrie (1962) dans laquelle ce concept fut thématisé par le biais de sa réflexion autour du concept d’écriture dont on comprend maintenant comment elle a pu disloquer le livre papier, pour produire cet autre livre, monstrueux, fantasmatique et encore à venir.
Le livre suscite donc logiquement toutes sortes de fantasmes et plus particulièrement deux, nous dit Derrida à la fin du « Livre à venir ». Ces deux fantasmes ignorent tout, sans doute, de ce qui vient, mais ils expriment comme des symptômes notre incapacité à prévoir ou à calculer l’à venir. « Ce qui s’annonce comme la forme même de l’à-venir du livre, encore comme livre, c’est d’une part, au-delà de la clôture du livre, la disruption, la dislocation, la disjonction, la dissémination sans rassemblement possible, la dispersion irréversible de ce codex total (…) mais simultanément le réinvestissement constant du projet livresque, du livre du monde ou du livre mondial, du livre absolu (…), le nouvel espace de l’écriture et de la lecture de l’écriture électronique voyageant à toute allure d’un point du monde à l’autre, et reliant, par-delà les frontières et les droits, non seulement les citoyens du monde sur le réseau universel d’une universitas potentielle, d’une encyclopédie mobile et transparente, mais surtout lecteur comme écrivain possible ou virtuel, etc. » (p. 27). Autrement dit, les « deux limites fantasmatiques » du livre à venir sont « la fin comme mort ou la fin comme telos ou accomplissement » ; je cite une fois de plus Derrida. Ces deux fantasmes s’inscrivent donc encore dans une représentation téléologique ou messianique, en un mot judéo-chrétienne, de l’histoire – l’apocalypse n’étant en effet que l’envers de l’arrivée du Messie – que le livre à venir ne cesse pourtant de disloquer. Contrairement à ce que l’on fait parfois dire à la philosophie derridienne, on voit donc bien ici que celle-ci n’est pas gouvernée par la nostalgie du telos ; et que ce que Derrida appelle parfois le « messianicisme sans messie » est justement une perversion du vocabulaire de la philosophie messianique ou téléologique.
Comment dès lors parler justement du livre à venir, sans se laisser porter, comme tout à l’heure, par la dynamique de la survie qui le sous-tend ? Peut-être en se mettant à distance de ces deux fantasmes, même si l’on doit aussi les garder en mémoire. Il faut d’abord se délivrer de l’idée selon laquelle le livre pourrait corps et bien disparaître, et plutôt analyser ses formes de résistance à l’intérieur même des nouvelles technologies. Mais il faut tout autant se délivrer de l’idée selon laquelle il serait possible de reconstruire le livre du monde, qui contiendrait tous les savoirs en se débarrassant du livre ancien, du livre papier beaucoup trop rigide et beaucoup trop opaque par comparaison avec la fluidité et la transparence du numérique, seul capable de reconstruire une nouvelle Aufklärung. Car dans ces deux cas, il s’agit de dépasser le livre, plus exactement la matière « livre », soit en l’annihilant soit en l’idéalisant. Ce sont là les deux modalités d’un même rêve d’immortalité bien éloigné de la dynamique d’une survie qui ne cesse de se transformer en s’incorporant dans des singularités vouées à disparaître. Si un tel rêve se débarrasse d’une matière trop encombrante, la survie y est inscrite ; elle en est inséparable, même si elle n’y est pas réductible. Une matière habitée par une vie qui excède le présent, voici comment pourrait in fine se définir la survie.
Dans cette perspective, il est donc bien possible d’envisager la fétichisation du livre qui, à venir, est en fait toujours passé. Si le livre peut être érigé en fétiche, c’est-à-dire en un matériau vivant, sacré mais aussi en lequel on a foi, c’est parce qu’il garantit la survie de singularités aujourd’hui disparues, mais qui se destinent à l’à venir. La magie propre au livre est ainsi destinée à demeurer, exerçant toujours la même fascination et suscitant toujours le même amour chez ceux qui auront su le lire, c’est-à-dire qui auront su se laisser hanter par le survivant qui y est dissimulé pour lui redonner, l’espace-temps d’un instant, une autre forme de vie, étrange et inquiétante (Unheimlich en termes freudiens).    
Enfin, cette mutation du livre qui flirte avec sa disparition, ouvre de nouvelles zones éthico-politiques qu’il faudra bien que le droit investisse par un moyen ou par un autre. Il en va de la question du droit d’auteur, qui occupe la réflexion de Derrida depuis « Signature événement contexte », mais aussi, très certainement, de celle du pouvoir et du savoir, qui n’était pas absente lors de la domination du livre papier et qui reste active, après l’incorporation de ce dernier par les nouvelles technologies. Cette idée d’une ouverture de zones de non droit attendant leur régulation par un droit qui se devra d’être le plus juste possible, se trouve déjà dans Force de loi, et elle est inséparable de la politique et de l’éthique de l’altérité développée par Derrida. C’est au nom de la quasi-transcendance de l’autre qui est virtuel mais dont la survie est bien réelle, incorporée dans un substitut technique, que la justice doit se rendre. L’éthique et la politique derridiennes se pensent toujours en raison de cette altérité que l’on peut dénier ou à laquelle on peut au contraire redonner un espace et un temps out of joint, pour reprendre cette citation de Hamlet, qui structure les Spectres de Marx et qui est aussi en travail dans le « Livre à venir ».
Quoi qu’il en soit, si ce livre à venir devient aujourd’hui pensable, même si non représentable, c’est sans doute parce que, comme je le remarquais en ouverture de mon intervention, le rythme de l’histoire s’est brusquement accélérée sous la puissance des nouvelles technologies ou la force d’une survie qui a fait éclater ce que j’appellerais, pour respecter la dynamique de la philosophie derridienne, « le corps de l’histoire ». Organisée autour de la tête, du visage, des yeux et de la bouche, cette histoire qui  ne se différencie pas du logos tel que le rêvait Platon, pouvait, illusoirement, se tenir en main, se maîtriser dans sa totalité et se laisser enfermer dans un livre relié. Mais cette autre histoire, écrit Derrida, « ne tient pas à elle-même, ne se maintient pas, ne se tient plus en main maintenant. Elle n’obéit plus au doigt et à l’œil comme ferait un livre. L’aurait-elle jamais fait ? » (p. 31). « Le livre à venir », je parle du titre comme de l’objet, se referme donc sur un futur antérieur dont nous savons quelle place il tient chez Derrida. Car c’est toujours au sein des bibliothèques, où se dépose le passé, que se cache l’à venir.


Elise Lamy-Rested

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