Jean-Clet
Martin, Derrida – Un démantèlement de
l’Occident
Paris,
Max Milo, 2013
Présentation
« Qu’est-ce que ça
s’archive !
Ce n’est pas une
question. C’est encore une exclamation, un point d’exclamation, un peu suspendu
parce qu’il est toujours difficile de savoir si ça s’archive, ce qui s’archive,
comment ça s’archive, la trace qui n’arrive qu’à s’effacer, au-delà de
l’alternative de la présence et de l’absence. »[1]
Derrida a laissé une
œuvre, une « archive », qui impressionne dès l’abord par son
énormité, sa puissance de débordement, qui excède apparemment toute limite.
Comment l’interpréter, alors que l’effort en vue d’en totaliser les acquis
laisse subsister un résidu, un hors-texte, un « supplément », qui le
condamne à rester à chaque fois inaccompli, inabouti, ce qui oblige à relancer
sans fin cet effort, étant déposée la tentation de lui assigner un terme, et d’en
ramener une fois pour toutes le sens à une mesure unique ? Tout au plus
est-il permis, semble-t-il, d’effectuer une recension chronologique du
déroulement de cette archive, qui la suive au coup par coup, donc d’effectuer
un relevé de ses successifs « coups de dés » en restant animé de la
conviction qu’aucun de ceux-ci « n’abolit le hasard »[2].
S’il y a une « philosophie de Derrida », celle-ci paraît se placer
d’elle-même hors de toute atteinte : en tout cas, elle se dérobe à une
prise directe ; s’étant placée expressément sous le régime de la
métaphore, elle est constamment « en transport », donc condamnée à se
dépasser, à aller au-delà de ce qu’elle paraît énoncer sur le moment, en
l’absence d’une perspective de résolution qui, dès l’origine, en aurait dirigé
le mouvement ; sa logique est en conséquence celle d’un perpétuel
inachèvement. Par rapport à la pratique ordinaire de la philosophie et aux
prétentions synoptiques qui soutiennent généralement cette pratique, en
l’installant sous un horizon de fermeture, elle s’installe ainsi dans une
posture de transgression : davantage encore qu’elle ne procède à une critique
en forme, ordonnée, de ces prétentions prises en bloc, elle s’attaque à leur
lettre même, et ainsi elle les dynamite de l’intérieur, elle les fait voler en
éclats, elle effectue patiemment, mot à mot, ce que Jean-Clet Martin appelle
leur « démantèlement ». La « fin de la philosophie », cette
fin dans laquelle Marx diagnostiquait son « devenir réel », Derrida
ne se contente pas de la décréter en principe, en théorie ; il la met en
œuvre, inlassablement, interminablement, en parasitant les discours de la
philosophie par la voie de leur commentaire perpétuel, de leur glose[3] ;
empruntant les voies de ce que Althusser appelait une « lecture
symptômale », il révèle les fantômes qui, en secret, à même le détail de leur
écriture, et quasiment sans mot dire, au sens de ce que « dire » veut
dire, les hantent.
D’une telle démarche
de harcèlement, qui opère de façon désajointée, et à première vue décourage le
désir d’en effectuer la récollection systématique, qu’y a-t-il à
« hériter », à faire ou plutôt à laisser revenir, sinon un
« esprit », l’esprit de Derrida, qui se présente lui-même comme une
sorte de fantôme ? Derrida s’était déjà posé cette question à propos de
Marx :
« Ce à quoi il faut
sans cesse revenir, ici comme ailleurs, à propos de ce texte comme de tout
autre (et nous gardons ici encore à cette valeur de texte une portée sans
limite), c’est une hétérogénéité irréductible, une intraductibilité interne en
quelque sorte. Elle ne signifie pas nécessairement la faiblesse ou
l’incohérence théorique. Le défaut de système n’y est pas une faute.
L’hétérogénéité ouvre au contraire, elle se laisse ouvrir par l’effraction même
de ce qui déferle, vient ou reste à venir – singulièrement de l’autre. »[4]
Lorsqu’il parle d’une
« valeur de texte » qui détient, ou plutôt est possédée par
« une portée sans limite », Derrida, en pur grammatologue, pense à la
capacité de l’écriture à réaliser le même en le montrant habité par l’autre, ou
par de l’autre, sous un horizon de radicale hétéronomie qui interdit de le
ramener sous une loi unique, donc de le renfermer dans un ordre aux frontières
bien définies, sans communication avec un dehors qui, faisant intrusion en lui,
et le mettant en défaut, en contamine la vérité. Cette règle, si on peut
l’appeler ainsi, qui s’applique à tout ce qui s’écrit ou s’inscrit comme texte,
vaut pour son propre discours, un discours dont la propriété demeure à
démontrer, ce qui tend à en révéler le caractère impropre, inappropriable par
quiconque, fût-ce par Derrida appelé en personne, et ainsi rappelé à son improbable
« identité ». Dans le prolongement du texte qui vient d’être cité,
Derrida remarque : « Et nous n’avons pas à supposer que Marx fût
d’accord avec lui-même »[5],
remarque qui, inévitablement, s’applique à Derrida « lui-même ». S’il
y a un « esprit » de Derrida, celui-ci émane d’un tel désaccord, ce
qui le place, comme il le dit lui-même, « hors de l’alternative de la
présence et de l’absence ».
Alors, comment s’y
prendre en vue de capter par les moyens de l’écriture une procédure de discours
que sa dynamique destine à fuir constamment sur ses bords, au risque de capoter
dans l’innommable ? Le tour de force effectué par Jean-Clet Martin a
consisté à s’insérer dans cette dynamique, à en pénétrer les flux, sans
chercher à encercler leur foisonnement, leur capacité à diverger sans fin, dans
les limites d’une forme bien ordonnée, autotélique, possédée par un fantasme
d’adhésion ou d’adhérence à soi qui en garantisse l’unité en fondant celle-ci
sur des principes posés a priori, comme tels intransformables ou indéformables.
Prenant en compte le fait que Derrida, au lieu de s’en tenir aux certitudes
établies du raisonnement, a adopté une logique de l’écho qui permet aux
mouvements de la pensée de développer interminablement leurs harmoniques[6],
il a cherché à entrer lui-même en résonance avec le propos de Derrida. Bref,
pour le dire d’un mot, en se servant du mot-clé dont précisément Derrida est
l’inventeur, et qui signale l’originalité de son entreprise sans lever tout à
fait le mystère qui l’environne, mais au contraire entretient et renforce ce
mystère, Jean-Clet Martin s’est essayé avec succès à pratiquer en acte la
« différance » : la différance, c’est-à-dire non seulement le
fait d’être différent au sens d’une différence installée et acquise une fois
pour toutes, mais celui de différer sans fin, donc de différer par rapport à
soi, en effectuant toutes sortes de pas de côté, et en reculant inlassablement
le moment de l’accord qui est censé mettre fin au mouvement sous les espèces de
son accomplissement. Une telle pratique permet, - et elle seule peut le faire
-, de serrer au plus près les tours et détours du processus intranquille au
cours duquel se sont accumulées les couches dont l’empilement a peu à peu, sans
souci de continuité, de symétrie ou d’équilibre, produit l’archive
labyrinthique laissée par Derrida.
Pour se retrouver dans
ce labyrinthe, il fallait, non pas un point archimédien du type de celui auquel
Descartes a cherché à arrimer sa chaîne des raisons, mais un fil d’Ariane :
entendons par là, non pas un thème originaire sur l’évidence légitime duquel puisse
être fondé un raisonnement suivi dont la cohérence ait été d’emblée et pour
toujours garantie, mais un indicatif, comme un appel lancé dans le vide, une
« bouteille à la mer », pour reprendre une métaphore derridienne à
laquelle Jean-Clet Martin se réfère à plusieurs reprises, c’est-à-dire un
signal dont l’amorce se prête à être reprise, recommencée, sous les formes les
plus variées, ce qui produit un effet de résonance dont les harmoniques se
propagent, se disséminent à l’infini. Ce signal, point de repère mouvant dont
les déplacements erratiques engendrent au fur et à mesure l’espace, ou plutôt
les espaces à l’intérieur desquels ils paraissent se situer, sans à proprement
parler s’y positionner fermement, c’est la trace. Les trois parties de
l’ouvrage que Jean-Clet Martin consacre à l’archive incertaine de Derrida sont
intitulées « Tags », « Graffitis »,
« Tatouages » : ces termes désignent des tracés parasitaires,
intrusifs, provisoires, marqués au sceau de la gratuité, qui, chacun à sa
façon, démentent et dénoncent les illusions de la présence à soi et de la
parousie du sens dont les catégories traditionnelles de l’ontologie effectuent
le classement en vue de leur conférer, en les rigidifiant, les apparences de l’intangible
réalité. Le tag, c’est la marque abusive, résolument excédentaire, qui se
dérobe à toute tentative de modélisation ou de réappropriation ; le
graffiti, c’est l’inscription dépourvue de signataire, privée d’origine, qui
creuse, corrode, une surface dont elle révèle la friabilité ; le tatouage,
c’est l’image dont les contours avérés, ce qui ne les empêche pas de bouger et
de se déformer sous les contractions de la peau qui les supporte[7],
brouillent, en raison même de leur gratuité, les rapports de la forme et du
fond. Ces trois manifestations intempestives d’un surgissement issu de nulle
part et ne visant aucune fin acceptable ont en commun la mise en question du
référent : se situant à l’intersection de la présence et de l’absence,
elles se rapportent à une réalité fragile et mince, faite uniquement de traces
qui se croisent et se superposent à l’infini, ce qui décourage l’entreprise
d’en reconstruire l’architecture idéale, solidement intégrée et stable sur ses
bases.
Cette priorité
accordée à des traces et aux promesses d’effacement dont elles sont porteuses
conduit-elle à adopter la perspective d’une néantologie d’inspiration
défective, au point de vue de laquelle n’existe en fin de compte que le rien,
c’est-à-dire le vide dans lequel s’abîment les espoirs en vue d’édifier et de
rendre pour toujours habitable un monde humain ? Or une telle manière de
voir, qui consiste à retourner, ou à renverser, les structures usuelles de la
représentation, en mettant le non-être à la place de l’être, le vide à la place
du plein, l’absence à la place de la présence, perpétue ces structures dont
elle se contente de proposer une image inversée qui en reproduit l’organisation
globale. Animé par ce soupçon, Jean-Clet Martin oriente sa lecture de Derrida
dans un autre sens, qui en laisse ouverte l’interprétation, au lieu de la
refermer sur l’affirmation d’un essentiel non-sens qui, artificiellement, la
soustrait à ses ambiguïtés, des ambiguïtés que Derrida s’est évertué au
contraire à maintenir en les réinventant. C’est pourquoi, plutôt que la voie de
ce qu’on vient d’appeler une néantologie, qui, en dépit de sa radicalité
déclarée ne change rien sur le fond, il a choisi, en prenant Derrida au mot, celle
d’une ontologie négative qui permet, au lieu de substituer aux illusions de la
présence les certitudes non moins illusoires de l’absence, de conjuguer
présence et absence à travers les réseaux qui se forment à leurs intersections :
au fil de ces dernières un monde composé uniquement de traces ne cesse de se
faire, de se défaire, et de se refaire, au cours de mouvements qui ne viennent
de nulle part et ne vont nulle part, ce qui ne les empêche nullement de
fabriquer, en l’absence de promesses et de garanties, de la réalité, donc de
faire monde sans copier aucun modèle. C’est de cette manière qu’il faut
comprendre la « déconstruction », l’autre mot-clé qui désigne
l’entreprise originale de Derrida, dont Jean-Clet Martin s’emploie à suivre les
opérations à la trace, en vue de faire saisir la logique négative, - au sens où
on vient de parler d’ontologie négative -, qui en impulse le déroulement. A
propos de cette déconstruction, deux méprises sont avant tout à éviter.
D’abord il ne faut pas
la confondre avec une pure et simple destruction, un geste brutal de démolition
qui triompherait en ne laissant rien derrière lui, ce qui l’installerait
confortablement dans une sorte de bonne conscience du négatif : or la
déconstruction n’efface pas les traces de son passage, et c’est justement en
déroulant leur tracé provisoire qu’elle remplit ce qu’on n’ose appeler sa
mission, c’est-à-dire qu’elle joue son rôle dans la production d’un monde tout
fait de ces traces à la précarité desquelles il faut à tout prix, à ses risques
et à ses frais, faire face avec résolution, ayant déposé une fois pour toutes
la prétention d’en dénouer la complexité. Car le monde tel qu’il se dégage des
mouvements convulsifs de la déconstruction est, on doit l’admettre, tout de
travers : il est impossible qu’il aille droit, ni a fortiori qu’il aille
droit au but, ce qui ne doit cependant pas décourager l’effort en vue d’en
redresser les défaillances et les incertitudes, en en rebouchant les trous au
fur et à mesure qu’ils se creusent, ce qui, si on y réfléchit bien, est la
tâche qu’assume toute écriture, dont le ruban se transporte et se décale sans
fin vers l’avant, en déséquilibre et sans savoir clairement où il va, ce qui ne
l’empêche pas de poursuivre son mouvement, de dérouler son fil d’Ariane dont
les nœuds successifs fomentent les tours et détours du labyrinthe dont ils
poursuivent inlassablement l’exploration.
D’autre part, il faut
se garder de ramener la déconstruction sur le plan d’une opération
décisionnelle, dont les motivations seraient en dernière instance subjectives.
Si la déconstruction présente une dimension critique, qui confirme son rôle de
« démantèlement » en réinstallant le non-être au cœur de l’être, ce
n’est pas parce qu’elle relève d’un choix intellectuellement concerté et
raisonné, s’attaquant de l’extérieur à ce qui se présenterait à lui, par
contraste, comme un donné inerte, une masse non critique, en vue d’en
effectuer, par effraction, la dissociation. Mais c’est à même les choses
qu’elle prend pour cibles que la déconstruction poursuit son action de
sape : s’applique parfaitement à elle l’injonction qu’Hamlet envoie au
fantôme de son père, et que Marx a reprise pour exprimer la manière dont
l’histoire « avance » en fouillant dans les profondeurs du sol où se
trament ses noires intrigues, « Bien creusé vieille taupe ! ».
Donc, on ne doit pas dire : « je déconstruis », ni même
« nous déconstruisons », mais « ça (se) déconstruit », et
du même coup « ça (s’)archive ». Allons plus loin : pas plus
qu’elle n’est de l’ordre du subjectif considéré dans son rapport réflexif à soi,
la déconstruction n’est non plus de celui du pur objectif, qui serait une
matière dénuée d’esprit ; mais elle exprime la collusion permanente de ces
deux ordres entre lesquels il est impossible de faire passer une frontière
nettement identifiable, qui serait en principe, mais en principe seulement,
impossible à franchir. Avec la déconstruction, on entre dans le régime
incertain du mauvais infini ou de l’entre-deux, dont les deux bords se
maintiennent en échange permanent. Comme dirait Pascal, qui avait appris de
Nicolas de Cuse le langage de la « coïncidentia
oppositorum » : « Nous sommes au rouet », précisons, au
rouet de quelque chose qui ne dépend pas de nous, tout en en dépendant, sans en
dépendre, et ainsi de suite à l’infini.
Du même coup s’éclaire
une préoccupation qui est apparue et a pris de plus en plus d’importance chez
le dernier Derrida : celle tournée vers la considération de
l’indéconstructrible. Or, s’il y a de l’indéconstructible, ce n’est pas sous la
forme d’un bloc de valeurs attestables et attestées, fermement arrimé à ses
inattaquables certitudes, et qui, comme tel, échapperait naturellement à
l’opération maligne de la déconstruction, de telle façon que celle-ci, se
heurtant à lui, atteindrait sa limite. Mais, au contraire, c’est parce que la
déconstruction est une opération illimitée, qui ne s’arrête jamais, qu’elle
projette sans cesse en avant d’elle-même un résidu, un supplément, du toujours
à déconstruire, ce qui relance perpétuellement son mouvement vers
l’avant : la déconstruction elle-même produit de l’indéconstructible, en
ce sens qu’elle se confronte à un « au-delà » qui reste à
déconstruire, ce qui l’empêche de parvenir jamais à l’équilibre. Pour le dire
autrement, ce n’est pas selon la logique du bon infini, mais dans les mots du
mauvais infini qu’il faudrait interpréter la mystérieuse présence-absence de
l’indéconstructible.
Qu’est-ce au fond que
ce mauvais infini qui ouvre aux démarches de Derrida leur espace de jeu, en les
confrontant à une réalité dont les jointures ne cessent de jouer et de grincer,
ce qui la force à se décaler par rapport à elle-même et, à l’occasion, à
déraper ? Est-ce que ce ne serait pas la temporalité, en tant qu’elle
constitue, non pas une forme a priori de la représentation ou un ordre
subsistant à part selon sa nécessité propre, mais le déroulé d’une trace qui inscrit
ses dérives à même l’espace où elle intervient, en le reconfigurant peu à peu à
sa mesure, une mesure qui ne correspond à aucun repère fixe, à aucun ordre
défini, susceptible d’être reconnu en toute certitude ? Qu’il n’y ait
d’être que dans, par et pour le temps, et peut-être aussi en fin de compte
malgré lui, en dépit de lui, au titre d’un reste qu’il abandonne derrière lui
en « passant », c’est peut-être ainsi que l’on pourrait résumer la
leçon que Derrida a retenue de Heidegger. Mais, alors que Heidegger, le grand
penseur moderne du deuil et de la mélancolie, a orienté cette conception du
devenir temporel en tant qu’il combine étroitement apparition et disparition,
manifestation et démenti, dans un sens déceptif et dépressif[8],
Derrida, tordant dans l’autre sens ce bâton, que, de toutes façons, il est
impossible de faire tenir bien droit, refuse d’en faire un motif de
déploration : au contraire, il en tire une incitation à poursuivre ou
plutôt à relancer sans fin ce mouvement sans origine ni destinataire, étant
maintenue avec une entière résolution la conviction qu’il ne vient de nulle
part et qu’il ne va nulle part. L’esprit, tel que le pratique Derrida, en
inaugurant une toute nouvelle manière de faire de la philosophie dont on peut
imaginer qu’elle va laisser des traces, c’est et ce n’est rien d’autre que ce
geste de déprise dont l’initiative se trouve au cœur même de l’être et, si on
peut dire, lui « revient ». C’est à ce « retour », et à
l’héritage qui nous en « revient », que le livre de Jean-Clet Martin
invite à participer, en traçant lui-même son sillage, en ajoutant une ligne de
plus à l’écriture de ce monde dont le livre doit rester perpétuellement ouvert.
Pierre
Macherey
[1] J. Derrida, « Pour l’amour de
Lacan », in Lacan et les philosophes,
Paris, Albin Michel, 1991, p. 400
[2] C’est à une entreprise de ce genre
que s’est utilement livré Marc Goldschmit dans Jacques Derrida, une introduction, Paris, Pocket/La Découverte, coll.
Agora, Paris 2003.
[3] Par ce biais, la démarche de
Derrida s’apparente d’une certaine manière à celle de Kojève qui, déjà, avait
prescrit au sage, en relève de la philosophie, d’adopter la posture du scribe.
[4] J. Derrida, Spectres de Marx, Paris, Galilée, 1993, p. 63
[5] Id., p. 65
[6] Cf. à ce propos, Derrida – Un démantèlement de l’Occident, p. 93-95.
[7] De ces sourds grouillements, le
film de Jean Vigo, L’Atalante,
fournit une vision étonnante à travers la figure du père Jules, joué par Michel
Simon.
[8] A ce point de vue, on peut dire
qu’il a cédé à la tentation du nihilisme, alors même qu’il avait parfaitement
mis en évidence qu’elle ne pouvait que mener à une impasse, à un « chemin
qui ne mène nulle part ».
I would like to thank my friend Muriel Couteau Mauger, for prescribing this very valuable post. Live long life dear friend Muriel. Hail Derrida!
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