«Un cours se doit de reprendre l'analyse sur
un autre plan, comme en miniature, en mode mineur, laissant à l’oeuvre son
mystère majeur.»
«La finitude est le nom de notre
étroitesse, un accès au réel toujours limité, très borné.»
Jean-Clet
Martin, "Leçons sur Derrida. Déconstruire la finitude", Ellipses, p. 41 et 67.
Il
faut, pour commencer, faire remarquer que l’idée ne manque pas de susciter un bizarre
étonnement chez celui qui s’inquiète de l’actualité éditoriale en matière de
philosophie. Faire paraître des Leçons
sur Derrida [1], voilà qui ne manque pas de
culot, autant prétendre exposer par le menu, des origines à nos jours et au-delà,
les tenants et aboutissants de la Pensée Occidentale (et même, du coup,
Orientale). L’auteur des «leçons» est du reste le premier à en
prendre acte: «Le nombre de textes de Derrida est assez vertigineux. Ils ne se
laissent pas unifier d’un seul regard.»[2]. Se lancer dans un tel projet serait le fait
d’un inconscient inconsistant, d’un fou, d’un irresponsable intellectuel ou, ce
qui revient à peu près au même, d’un aigrefin comme on en voit que trop faire
empire dans les lieux réputés donner le « la » de la culture
aujourd’hui. Comment, en effet, diffuser avec la rigueur, l’allant et la clarté
requise un propos sur un auteur qui n’a cessé de faire proliférer les discours
au point de déjouer d’avance toute tentative de synthèse, même brillante, un
auteur dont un rapide coup d’œil sur la liste de ses parutions suffit à donner
ipso facto le frisson ou la nausée même au plus ambitieux ou au plus vaillant
des donneurs de leçons? Il faudrait un volume entier rien que pour le
recensement des écrits de Jacques Derrida. On pense à Deleuze confessant dans
son Abécédaire que, dans sa jeunesse, il aimait lire tout d’un auteur et de citer Joubert précisément pour la relative
concision de sa production ce qui, bien évidemment, ne jette aucune ombre sur
la qualité intrinsèque de celle-ci. De ce point de vue qui mêle avec malice
pragmatisme, ironie et qualité de jugement, Derrida c’est l’anti-Joubert, et
prétendre le lire en vue d’en faire la leçon relève de la véritable gageure.
Derrida s’est évertué pour des «raisons» de fond qui tiennent précisément à la
teneur propre de son itinéraire de philosophe singulier à multiplier et même à
démultiplier les lignes d’écriture dans une sorte d’héraclitéisme patient,
retors et obstiné qui en vient à défier les règles académiques censées
rapatrier un auteur dans le giron confortable d’une vénérable tradition.
La
belle affaire dira-t-on, d’autres aussi ont beaucoup écrit qui cependant
s’inscrivent en bonne place dans le registre des Grands Auteurs à leçons. Pour
ne prendre qu’un exemple, et non des moindres, qu’on pense à Husserl dont on ne
finit pas d’exhumer les archives. Mais, avec Derrida, c’est encore d’autre
chose qu’il s’agit. Le problème n’est pas tant qu’il ait abondamment écrit et
publié — avec de la patience, une bonne
dose d’opiniâtreté et de la méthode, on doit bien parvenir à en arriver à bout,
il suffit d’y passer sa vie. L’affaire est autrement plus complexe et même,
dirait un analyste, plus perverse dans la mesure où c’est le «fond» même de la
question, le nerf qui anime et fait marcher la machine-Derrida qui échappe à la
prise, à la plus prudente «patience du concept». Fond et forme ne cessent alors
de fuir de toutes parts, se chevauchent pour ainsi dire, se contaminant l’une
l’autre dans un débordement endogène au corpus derridien qui en rend l'approche
professorale fort délicate et extrêmement risquée[3].
Le bloc d’écriture en forme de «geste serpentine»[4] qu’est devenu au fil des ans Derrida [5] semble lorgner vers les Puissants de toutes obédiences, et spécialement vers
les autorités académiques, comme pour leur dire: «essayez-donc de «me réduire»,
de ramasser-ressasser ce qui par essence s’expose comme réfractaire à vos
entreprises de mise au pas animées des meilleures intentions, à savoir les jets
de l’écriture?» Rappeler cela, c’est toutefois rester un peu facilement au
milieu du gués et donner l’image trompeuse de Derrida en simple provocateur,
trublion certes doué, dandy de la French
Theory, bon client pour une peuplade estudiantine ou retraitée en mal d’exotisme
conceptuel venant s’encanailler en écoutant un personnage ô combien séduisant.
L’embêtant,
le dérangeant avec Derrida c’est qu’il n’est pas un poseur (quoiqu’il le soit
en un sens très spécial), même si par ailleurs il n’échappe pas au statut de
star de la philosophie planétaire. Il suffit pour s’en convaincre de l’avoir
lu, ne serait-ce qu’un peu, pour se rendre compte qu’il est d’abord un
philosophe qui s’est attelé à la prudente et scrupuleuse reprise de
philosophèmes parfaitement authentifiés par le plus auguste des héritages. En
ce sens, relisant avec fertilité les classiques (et les autres, innombrables)
il est lui aussi devenu un classique. Monstruosité de Derrida: à la fois dedans
et dehors de l'establishment, de plain-pied avec ceux que notre éducation
philosophique nous a appris à juste titre à estimer et en même temps en
donnant, à chacune de ses relectures, une vision absolument neuve, souvent
déconcertante, à chaque fois vivante.
Dans ces paradoxales conditions, il fallait bien répondre à la saine
provocation et s’engager dans la rédaction d’un cours ou plus exactement de
«leçons» sur le cas-Derrida. Le pluriel qui signe cette collection aux éditions
Ellipses convient tout particulièrement à l’auteur en question tant, comme on
l’a rappelé, son parcours est tissé de Holzwege.
Pour s’y orienter il fallait se munir d’une boussole qui ne pouvait être que
d’un genre très particulier, un appareil épousant si possible les tournures ou
les plis d’une pensée aussi buissonneuse qu'élégante. L’entrée choisie par
Jean-Clet Martin se nomme «finitude», ce qui ancre d’emblée ses leçons dans un
terreau conceptuel assez facilement identifiable du point de vue académique.
D’autres entrées étaient bien sûr possibles ; il n’avait, c’est le cas de le
dire, que l’embarras du choix.
Fallait-il plutôt faire fond prioritairement sur la fameuse «différance», sur
la «grammatologie», la «Khôra» ou encore sur la successful «déconstruction»? Derrida n’ayant eu de cesse de créer
des mots ou de faire revenir ce qui dans les mots tend à s’évaporer dans les
limbes[6], c’était là encore un défi
supplémentaire à l’adresse du professeur qui devait opter pour le signifiant le
plus résistant, celui qui permettrait d’errer sans se perdre dans le labyrinthe
de cette oeuvre en lambeau qu’est celle de Derrida. Il était du reste tenant —
trop, justement — de désigner la «déconstruction» et rien qu’elle comme
signifiant-maître pour cette série de leçons. Derrida - c’est bien trop et, partant, mal connu - est le «Pape de la déconstruction», alors
forcément, on pouvait légitimement s’attendre à des leçons sur Derrida titrées
ou sous-titrées: «l’aventure de la déconstruction» ou «Derrida ou la
déconstruction». Mais si tout en droit peut faire l’objet d’une déconstruction
(les systèmes philosophiques, le droit, les partitions dites «naturelles»,
l’architecture, etc.), l’exigence pédagogique veut qu’on pointe un angle de
lecture privilégié afin d’éviter la cruauté anti-didactique qui inviterait le
lecteur à se livrer sans guide et sans garde-fou à la dissémination. Il s’agit
bien de «leçons», la visée est explicative (pas exclusivement, nous y
reviendrons), et pas d’un essai ou d’une machine de guerre philosophique
cherchant à semer le trouble ou la panique chez l’éventuel lecteur[7]. La déconstruction est bien
présente dès le sous-titre mais appliquée précisément à la finitude, ce qui
revient à décocher la flèche au centre de la cible que s’est employé à
démanteler jusqu’à sa fin biologique celui qu’on appelle Derrida. Il n’est
évidemment pas possible ici ou ailleurs[8] de développer de façon exhaustive ce qu’implique cette remise en question de la
finitude. Contentons-nous de dire, de façon extrêmement ramassée et ainsi en
partie faussée, que déconstruire la finitude c’est ouvrir un espace-temps de
respiration inouï pour le corps et l’esprit de tous, c’est rendre possible une
forme d’éternité en faisant méthodiquement sortir le temps (et l’espace) «hors
de ses gonds». Jean-Clet Martin s’arrête suffisamment sur la richesse
sémantique et conceptuelle du terme «finitude» dès «l’Introduction» et la
«Leçon 1» pour qu’on s’en fasse une juste idée avant de suivre, pas à pas, les
autres entrées qui ne peuvent pas ne pas faire penser à la série des
«bifurcations» qu’il avait fait fonctionner dans son opus sur Borges[9]. Le rapprochement s’impose
avec ce précédent travail dans la mesure où dans les deux cas il ne pouvait
s’agir d’adopter ni un ordre des raisons strictement déductif ni une suite
chronologique. Le seul rapport pertinent avec la chose même ne pouvait être
qu’un abord empruntant ses modèles aux embranchements qu’on trouve dans les
circuits électriques ou à ceux si caractéristiques des «sentiers qui
bifurquent». On ne sera pas alors étonné de lire un chapitre portant
explicitement sur «Glas» (leçon 2), ouvrage central dans le parcours de
Derrida, auquel fait suite un autre chapitre intitulé «Statue de Condillac» ;
de même qu’il ne faudra pas être surpris de constater que la leçon 9 intitulée
«Sommeil et Fatigue de la raison» précède la leçon 10 «De la grammatologie».
Cette option méthodologique n’a rien d’une marotte, pas plus qu’elle ne doit
être registrée à la coquetterie d’un auteur étiqueté «deleuzien». Il ne s’agit
pas de voir, pire de projeter, des bifurcations partout en cédant à un
baroquisme tous azimuts mais de s’en tenir rigoureusement à ce qui fait la
singularité d’une pensée, à son incomparable allure ; on ne s’oriente pas de la
même manière selon qu’on est dans un jardin à la française, un jardin à
l’anglaise ou un jardin japonais, pour en rester à des distinctions déjà
quelque peu grossières.
Jean-Clet
Martin en pénétrant dans le paysage derridien par la «déconstruction de la
finitude» ne cède jamais sur son désir de faire comprendre, ce pourquoi ses
embranchements sont articulés entres eux, la plupart du temps, par des
transitions qui ajointent les pièces du puzzle et, surtout, se distribuent
selon une ligne de cohérence qui serait celle d’une interrogation sans cesse
relancée au sujet de la «matière», et non seulement de la forme, de notre
sensibilité jusqu’à travailler tellement celle-ci qu’elle se voit déportée vers
d’autres régions (in)esthétiques, ainsi vers la région des bêtes ou des
machines diverses. C’est dans cette perspective d’une remise en question de ce
qu’il en est du sensible et de la sensibilité qu’il faut lire les leçons
qui revisitent avec Derrida toute une tradition devenue discrète de la
philosophie française qui va de Condillac à Jean-Luc Nancy en passant par Maine
de Biran et Ravaisson. Les pages portant sur ces auteurs, à propos desquels
celui qui écrit ces lignes n’a guère entendu parler au cours de ses jeunes
études, sont proprement remarquables de clarté et d’inspiration, elles donnent
en outre des idées à celle ou à celui qui voudrait bifurquer dans cette direction
pour revoir de fond en comble ce qu’il peut en être des perceptions et des
sensations dans la perspective allègre d’un «matérialisme» subtil voire très
distingué, en marge de l’imposante autorité de «l’esthétique transcendantale»
kantienne ; à cet égard, ces Leçons sur
Derrida sont aussi des leçons pour penser une autre sensibilité voire une
sensibilité tout autre, «forme de sensibilité qui nous arrache à l’empiricité.»[10].
En
publiant ce second travail sur Derrida, Jean-Clet Martin montre qu’on peut
faire la lumière sur un auteur réputé difficile, pour ne pas dire nébuleux si
l’on en croit certains tristes sirs, sans rien sacrifier aux nécessités
conceptuelles. Ce faisant, il remplit parfaitement le contrat du passeur, de
celui qui n’a pas renoncé aux nobles vertus de la transmission. Pour qui veut
s’y retrouver dans l’oeuvre foisonnante de Jacques Derrida, ces 14 leçons
seront dorénavant indispensables, notamment grâce à la variété des exemples qui
ne sont pas pour rien dans l’intelligibilité de ce cours offrant les clefs
suffisantes pour commencer à lire cet étrange philosophe. Dans cette
perspective, on ne peut qu’évoquer encore et toujours le mot de Spinoza nous
enjoignant «de ne pas rire, de ne pas pleurer, mais de comprendre». La question
n’est pas d’aimer ou non Derrida, l’important est de prendre acte de son
incontournable rôle sur la scène et dans l’histoire de ce qu’on continuera à
appeler «la philosophie», cette vieille et toujours jeune chose. Il est par
conséquent évident que ce cours de Jean-Clet Martin est d’une aide précieuse si
ce n’est indispensable. Son ton, avec la sympathie bien tempérée qu’il distille
tout au long de ses leçons, son aptitude à éclaircir ce qui paraît abscons, le
souffle de son écriture, tout ceci nous rappelle qu’un élève est d’abord
quelqu’un qu’on élève, qu’on hisse autant que faire se peut au-dessus de sa
médiocrité ordinaire. En lisant cette «déconstruction de la finitude», on prend
plaisir à redevenir l’écolier ou, si l’on y tient absolument, l’étudiant qu’on
était, mieux l’éternel apprenti que l’on reste. On sait aussi toutefois qu’un
cours de philosophie est un édifice qui comporte au moins deux étages[11]: le premier, celui qu’on
vient de rappeler, a pour vocation de s’adresser en droit comme en fait à tous
; il est noblement démocratique, authentiquement républicain, il traque sans
relâche la sottise, il se doit de «nuire à la bêtise», celle qui est tapie au
tréfonds de chacun de nous comme La Bête
dans la jungle, la nouvelle éponyme
d’Henri James, pour nous tirer tous ensemble vers le haut en nous faisant
partager ce que Spinoza appellerait des «notions communes», fut-ce en nous
invitant à creuser des terriers. Le second étage engage la personnalité
philosophique de celui qui enseigne cette drôle de discipline. À cet étage, le
professeur prend le risque de poursuivre son propre chemin en marchant dans les
traces d’un autre, sachant qu’il navigue alors en partie à vue, risquant de se
cogner sur des récifs dont il devra admettre, avec une sorte très spéciale de
gratitude, l’impénétrabilité, qui est aussi bien celle de sa propre pensée. Sur
cette voie nécessairement escarpée, il sait qu’il peut, très vite parfois, se
retrouver seul avec un public tantôt bienveillant, tantôt hostile, parfois
indifférent. Il sait bien qu’en bifurquant ainsi, un peu comme un coureur
cycliste essaye impromptu une échappée pour gravir seul un col périlleux, il
court le danger de faire décrocher le plus grand nombre, ce qui est une aubaine
pour notre cycliste mais une cause de tristesse pour l’enseignant. C’est là
toute la différence entre un bon et
un grand cours de philosophie. Il
arrive que les deux se superposent, se fondent pour ainsi dire à tel point
qu’on pourrait presque ne pas s’en apercevoir, pensons à Jankélévitch ; il
arrive qu’un frottement, une tension voire une dis-location surviennent et
institue un différentiel assurément fort stimulant mais qui peut aussi
décontenancer outre mesure l’auditeur le plus assidu, pensons à Deleuze
lui-même. Jean-Clet Martin, en deleuzien averti, le sait, et s’y risque
lorsqu’il écrit que «pour des raisons de convergence personnelle» [12] il va s’engager pour finir
ses leçons sur la voie d’une relecture de Hegel avec Derrida. La dernière leçon, la leçon 14, est exemplaire de
cette manière de poursuivre son propre itinéraire en se laissant hanter et
comme posséder en un sens quasi diabolique par la pensée d’un autre (pour le
moins). Ainsi, dans une veine à la fois spinoziste et deleuzienne, l’auteur
peut dire que la déconstruction «est un débordement de vie, une vie qui trouve
l’ouverture et s’aventure vers les choses.»[13] C’est en effet captivant et même assez touchant de voir la façon qu’à J.-C.
Martin de tirer les lignes d’un hégélianisme qui vise à éterniser Derrida avec
des accents qui ne sont pas au départ ceux de l’auteur de De la grammatologie.
«À
quoi ça sert un cours de philosophie?» demandait à peu près Claire Parnet à
Gilles Deleuze au cours de l’Abécédaire.
Réponse d’abord laconique et sans pitié de Deleuze, réponse magnifique,
impeccable et émouvante entre toutes: « À réconcilier les gens avec leur
solitude.» Ne pas s’agglutiner, ne pas chercher un maître, ne pas venir
apprendre à discuter mais devenir le curieux sujet que l’on est ; sans doute
est-ce à cela que ça sert un cours de philosophie. Ce «processus de
subjectivation» est assurément alimenté par ces Leçons sur Derrida, d’abord et principalement parce qu’elles
libèrent une respiration autant physique que mentale, nous invitant à prendre
l’air, de la petite ritournelle au grand air d’opéra — le grand vent de la
pensée ensorcelée — quand «nous nous
sentons à l’étroit, que nous étouffons.»[14] Aussi pour se bien réconcilier avec soi, sans pathos ni nostalgie, il convient
que notre solitude soit bien peuplée. Or lire les Leçons sur Derrida de Jean-Clet Martin, c’est aussi se laisser
envahir et porter par des fantômes qui font s’échapper la finitude de tous
côtés, pas exclusivement, comme on s’y attend trop, par le haut, vers le ciel
éthéré, mais plutôt par le bas, par les côtés, par le milieu aussi bien
sûr : de toutes parts la finitude fuit faisant du lecteur de philosophie
un solitaire littéralement ravi d’être toujours exposé aux limites.
Olivier Koettlitz
[1] Jean-Clet Martin, Leçons sur Derrida.
Déconstruire la finitude, Paris, Ellipses, 2015, noté par la suite LsD.
[2]LsD,
op.cit., p. 8.
[3]C’est là le beau risque de la pensée et du passage à l’acte par l’écriture,
puisqu’il «faut prendre la mer avec Derrida» Cf. LsD, op.cit., p. 11.
[4]On emprunte ce syntagme au titre du livre de Frédérick Tristan, La geste serpentine, Paris, Fayard,
rééd. 2003.
[5]À ce stade, il faudrait écrire son nom avec une minuscule tant «il» est devenu
une «simple» matière littéraire aussi proliférante qu’insistante, en un mot:
fascinante.
[6]On reconnaîtra ici un des aspects de sa «hantologie».
[7]Rappelons que Jean-Clet Martin est aussi l’auteur d’un Derrida — Un démantèlement de l’Occident, paru chez Max Milo en
2013.
[8]C’est à l’évidence l’un des mérites de ces «leçons» que d’entrer dans les nombreuses
implications de cette finitude déconstruite. Néanmoins, cette tâche est
heureusement et par principe infinie. Les Leçons
de Jean-Clet Martin représentent une contribution insigne à cette
incommensurable aventure. Il faut se réjouir de cette incomplétude constitutive
; nous ne sommes pas «au rouet» mais invités à participer, en un sens quasi
platonicien, à cette déconstruction qui appartient à tous et à personne.
[9]Cf. Jean-Clet Martin, Borges: Une
biographie de l’éternité, Paris, Editions de l’Eclat, 2006.
[10] Cf. LsD, op. cit., p. 266.
[11]Je laisse volontairement de côté greniers, sous-sols, caves et même souterrains
qui cependant ne sont pas moins dignes d’intérêt.
[12]Cf. LsD, op.cit., p. 258.
[13] Ibid, p. 277.
[14] Ibid, p. 9.
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